Les Mondes de Clèm: Scènes coupées - Obéron

vendredi 14 décembre 2012

Scènes coupées - Obéron


L’Autre : La Huitième Porte. Chapitre Marseille, 11.
— C’est curieux, fit la femme, vous ressemblez à ce vieux et à cet enfant qui sont recherchés par la police.
Elle avait jeté un coup d’œil vers la porte qui s’ouvrait derrière elle comme
pour vérifier qu’en cas de besoin elle pouvait l’emprunter pour s’enfuir.
Dans l’épicerie première :
Elio se raidit, prêt à se battre s’il le fallait. Rafi Hâdy Mamnoun Abdul-Salâm, lui ne perdit pas contenance... Ses yeux bleus devinrent encore plus sombres et profonds tandis qu’il fixait l’épicière, son sourire s’effaçant totalement.
            —  Nous n’avons rien avoir avec eux, dit-il d’une voix tranquille et d’une froideur extrême, et vous le savez très bien...
            —  COUPEZ !!
            —  Quoi ?! Mais pourquoi ?, s’indigna le vieux berbère.
            —  Tu ne respectes pas du tout ton texte Rafi !!
            —  Mais bien sûr que si ! Regarde ! s’exclama ce dernier, outré, tout en me 
tendant son script...
            —  AHAHAHA !!! Tu t’es fait avoir vieil homme !! On a modifié ton texte !! Bon on 
recommence avec le bon cette fois... 
Dans l’épicerie deuxième : 
Elio se raidit, prêt à se ruer hors du magasin. Rafi Hâdy Mamnoun Abdul-Salâm, lui ne perdit pas contenance... De ses yeux bleus, il fixait l’épicière, un grand sourire aux lèvres...
            —  Nous n’avons rien avoir avec eux, dit-il d’une voix mal assurée, et vous le savez très bien...
            —  COUPEZ !!
            —  Encore ! s’insurgea Rafi Hâdy Mamnoun Abdul-Salâm, mais pourquoi ?
            —  Mets plus de conviction dans ta phrase !! Tu dois incarner ton personnage !! 
Tu es un Guide après tout !
            —  J’aimerais bien t’y voir moi ! Pour commencer, comment fixer quelqu’un avec 
les yeux qui brillent alors que vous allez rajoutez ça après grâce à l’imagerie
numérique ? Et puis j’ai pas eu le temps de bosser mon texte à cause d’un
petit malin !
— Oui, oui c’est bon, j’ai compris ! On la refait et tu te concentre Rafi. 3,2,1 ça
tourne !!
Dans l’épicerie troisième :
Elio se raidit, prêt à se ruer hors du magasin. Rafi Hâdy Mamnoun Abdul-Salâm, lui ne perdit pas contenance... De ses yeux bleus, il fixait l’épicière, concentré et souriant.
— Nous n’avons rien avoir avec eux, dit-il d’une voix tranquille, et vous le savez très bien...
La femme se passa la main sur le front.
            —  C’est vrai, murmura-t-elle. Vous ne leur ressembler absolument pas. Je me 
suis trompée. Excusez-moi.
            —  Je vous en prie, répondit Rafi en payant. Admettre une erreur est plus noble 
que de ne pas en commettre, et la vôtre est d’autant moins grave que vous 
allez nous oublier très vite.
            —  Oui je vais vous oubliez très vite
            —  Ah et puis rajoutez-nous une boîte de ces magnifiques cookies, rajouta Elio.
            —  Des cookies ?! s’étonnèrent Rafi et l’épicière...
            —  COUPEZ !! Elio mon chou, la scène allait être parfaite et toi tu fais quoi tu 
demandes des cookies ?!
            —  Ben oui je m’ennuie dur depuis tout à l’heure et vu que la madame était 
hypnotisée, j’ai cru que je pourrais lui prendre un paquet de gâteaux... C’est 
l’heure du goûter là !
            —  Ok ! PAUSE GOUTER ! Après je veux que vous me la réussissiez la suivante 
d’accord ?
            —  Oui répondirent les trois acteurs, en cœur, et déjà en train d’ouvrir un 
paquet de cookies... Dix minutes plus tard... 
— ON REPREND ! TOUT LE MONDE A SON POSTE !!
Dans l’épicerie quatrième :
Elio se raidit, prêt à se ruer hors du magasin. Rafi Hâdy Mamnoun Abdul-Salâm, lui ne perdit pas contenance... De ses yeux bleus, il fixait l’épicière, concentré et souriant.
— Nous n’avons rien avoir avec eux, dit-il d’une voix tranquille, et vous le savez très bien...
La femme se passa la main sur le front.
            —  C’est vrai, murmura-t-elle. Vous ne leur ressembler absolument pas. Je me 
suis trompée. Excusez-moi.
            —  Je vous en prie, répondit Rafi en payant. Admettre une erreur est plus noble 
que de ne pas en commettre, et la vôtre est d’autant moins grave que vous 
allez nous oublier très vite.
            —  Oui je vais vous oubliez très vite.
Elle leur tourna le dos et commença à ranger des boîtes de conserves sur une étagère. Lorsqu’ils sortirent, elle ne leur prêta aucune attention.
            —  Comment tu as fait ça ? s’extasia Elio c’était trop trop méga super giga 
génial ! tu crois que tu peux m’apprendre ?
            —  COUPEZ ! Elio n’en rajoute pas ! contente toi de respecter ton texte s’il te 
plaît !
            —  Mais...
            —  Iln’yapasdemais!Onreprend! 
Dans l’épicerie cinquième : 
Elio se raidit, prêt à se ruer hors du magasin. Rafi Hâdy Mamnoun Abdul-Salâm, lui ne perdit pas contenance... De ses yeux bleus, il fixait l’épicière, concentré et souriant. 
— Nous n’avons rien avoir avec eux, dit-il d’une voix tranquille, et vous le savez très bien... 
La femme se passa la main sur le front.
            —  C’est vrai, murmura-t-elle. Vous ne leur ressembler absolument pas. Je me 
suis trompée. Excusez-moi.
            —  Je vous en prie, répondit Rafi en payant. Admettre une erreur est plus noble 
que de ne pas en commettre, et la vôtre est d’autant moins grave que vous 
allez nous oublier très vite.
            —  Oui je vais vous oubliez très vite.
Elle leur tourna le dos et commença à ranger des boîtes de conserves sur une étagère. Lorsqu’ils sortirent, elle ne leur prêta aucune attention.
            —  Comment tu as fait ça ? s’extasia Elio. Toi aussi tu es un magicien !
            —  J’ai juste convaincu une pauvre femme. Ce n’était pas difficile.
            —  Pas difficile ? C’était génial !
            —  Génial ? Vraiment ?
            —  Oui et sacrément efficace.
            —  Oups, pardon on avait repris ?
            —  Vous êtes qui vous ?
            —  Ben... le caméraman pourquoi !!
            —  COUPEZ !!
            —  Ben non je peux pas couper vu que j’ai pas pris la scène !
            —  ARGHHHH MAIS QUELLE EQUIPE DE BRAS CASSÉS (le passage qui suit a 
été censuré car le vocabulaire utilisé est d’une vulgarité sans précédent) !! CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE CENSURE . ON REPREND !!! 
Dans l’épicerie cinquième bis (dernière et après le montage) : 
Elio se raidit, prêt à se ruer hors du magasin. Rafi, lui ne perdit pas contenance... Ses yeux bleus devinrent ancore plus limpides et lumineux tandis qu’il les fixait sur l’épicière en souriant. 
— Nous n’avons rien avoir avec eux, dit-il d’une voix tranquille, et vous le savez très bien... 
La femme se passa la main sur le front.
            —  C’est vrai, murmura-t-elle. Vous ne leur ressembler absolument pas. Je me 
suis trompée. Excusez-moi.
            —  Je vous en prie, répondit Rafi en payant. Admettre une erreur est plus noble 
que de ne pas en commettre, et la vôtre est d’autant moins grave que vous 
allez nous oublier très vite.
            —  Oui je vais vous oubliez très vite.
Elle leur tourna le dos et commença à ranger des boîtes de conserves sur une étagère. Lorsqu’ils sortirent, elle ne leur prêta aucune attention.
            —  Comment tu as fait ça ? s’extasia Elio alors qu’ils quittaient discrètement le 
village. Toi aussi tu es un magicien !
            —  J’ai juste convaincu une pauvre femme. Ce n’était pas difficile.
            —  Pas difficile ? C’était génial !
            —  Génial ? Vraiment ?
            —  Oui et sacrément efficace.
            —  Ça tombe bien, répliqua Rafi avec un sourire. Il en reste six milliards à 
convaincre !

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