Les Mondes de Clèm: Interview de Charlie

lundi 2 septembre 2013

Interview de Charlie

Charlie est le personnage principal du roman The Perks Of Being A Wallflower (Le monde de Charlie en VF), de Stephen Chbosky. Retrouvez ici ma chronique du roman et ici celle du film. Le personnage ne m'appartient donc pas, mais c'est moi qui ai écrit cet article. Merci de ne pas le copier sans  mon autorisation.





Clèm : Bonjour Charlie ! Je suis honorée de pouvoir te parler un peu aujourd'hui, merci de m'accorder un peu de ton temps.
Charlie : Vraiment ? Je ne vois pas pourquoi tu serais heureuse de me parler... Je ne suis pas quelqu'un d'extraordinaire, je ne suis pas célèbre, je ne...
Clèm : Je t'arrête tout de suite. Oublie ce que je viens de dire.
Charlie : D'accord.
Clèm : Je vais commencer par te dire une chose, j'adore les musiques de la cassette que tu as réalisée. Je n'ai pas les mêmes souvenirs que toi par rapport à ces musiques, mais je les aime beaucoup quand même.
Charlie : Merci. Mais comment connais-tu cet enregistrement ?
Clèm : Ne cherches pas, ce n'est pas grave.
Charlie : D'accord.
Clèm : Pour les lecteurs qui ne connaissent pas, cliquez ici pour écouter ces musiques. Charlie, quel est ton groupe préféré ?
Charlie : Je pense qu'il s'agit des Smiths. Je ne connais que leur chanson Asleep, mais je l'adore.
Clèm : Je l'aime aussi énormément, merci de me l'avoir faite découvrir ! Maintenant, pourrais-tu nous expliquer comment s'est déroulée ton premier jour de lycée ?
Charlie : Si tu veux. Ça a vraiment mal commencé... Je n'avais pas d'amis et même ma soeur Candace qui était en terminale n'a pas voulu que je mange à sa table. Susan était gentille au collège, mais il y avait Michael. Et comme Michael s'est suicidé au printemps dernier...
Clèm : Oh, c'est terrible, je suis vraiment désolée... On peut changer de sujet si tu veux, je ne souhaitais pas aborder de choses sensibles...
Charlie : Ce n'est pas de ta faute, c'est moi qui ai commencé à en parler. J'aurais juste aimé qu'il laisse un mot d'adieu, pour comprendre.
Clèm : Effectivement... Sinon, je crois comprendre que tu t'es fait rapidement des amis au lycée ?
Charlie : Oui ! Sam et Patrick. Ils s'entendent si bien que premièrement, j'ai pensé qu'ils sortaient ensemble. Mais non, ils sont en réalité frères et soeurs de divorce (le père de Patrick s'est remarié avec la mère de Sam). Ce n'est pas plus mal...
Clèm : Ah oui ? Je dois donc comprendre que Sam t'intéresse ?
Charlie : Je n'ai jamais dit ça ! Je ne dois surtout pas penser à elle de cette façon... Je ne sais pas ce qui m'a pris de dire ça... As-tu la possibilité d'effacer une partie de cet enregistrement ?
Clèm : Je ne pense pas non, je suis désolée... On continue ?
Charlie : Oui... Il ne faudra surtout pas qu'elle tombe dessus...
Clèm : J'ai cru comprendre que tu aimais beaucoup lire. Quel est ton livre préféré ?
Charlie : La Source vive, de Ayn Rand.
Clèm : Pourquoi ?
Charlie : Parce qu'il s'agit du dernier que j'ai lu... Sinon, j'ai beaucoup de livres préférés, je peux citer Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee, Walden de Henry David Thoreau ou bien Hamlet de Wiliam Shakespeare.
Clèm : Je n'en ai malheureusement lu aucun... Mais je te promets de corriger cette erreur le plus rapidement possible !
Charlie : J'espère que tu les aimeras, ils sont super.
Clèm : J'espère aussi les aimer ! As-tu une idée de ce que tu aimerais faire plus tard ?
Charlie : Je ne sais pas vraiment. Je pense que devenir écrivain me plairait... Même si je n'ai jamais rien écrit d'autres que des rédactions sur mes lectures pour Bill, mon professeur de littérature.
Clèm : Il y a un début à tout, non ?
Charlie : Et une fin à rien, mais ça ne veut rien dire...
Clèm : Et bien merci pour cet interview Charlie ! As-tu quelque chose à ajouter ?
Charlie :  Merci à toi. Tu m'autorises à lire un poème pour terminer ?
Clèm : Oui, si tu veux !
Charlie : C'est Michael qui me l'avait recopié. Je n'ai jamais su qui était l'auteur... 


Un jour, sur une feuille de papier jaune aux lignes vertes
Il a écrit un poème
Et il l’a appelé “Chops”
Parce que c’était le nom de son chien
Et que c’était de ça que ça parlait
Et son professeur lui a mis A
Et l’a félicité
Et sa mère l’accroché sur la porte de la cuisine
Et l’a lu à ses tantes
Cette année-là, le Père Tracy a emmené tous les enfants au zoo
Et il les a laissés chanter dans le bus
Et sa petite soeur est née
Chauve, avec de minuscules ongles aux orteils
Et son père et sa mère s’embrassaient beaucoup
Et la fille qui habitait à côté lui a envoyé
Une carte de la Saint-Valentin avec une rangée de coeurs
Et il a dû demander à son père ce que les coeurs voulaient dire
Et son père le bordait tout les soirs dans son lit
Il était toujours là pour le faire

Un jour, sur une feuille de papier blanc aux lignes bleues
Il a écrit un poème
Et il l’a appelé “Automne”
Parce que c’était le nom de la saison
Et que c’était de ça que ça parlait
Et son professeur lui a mis A
Et lui a demandé d’écrire plus lisiblement
Et sa mère ne l’a pas accroché sur la porte de la cuisine
À cause de la nouvelle peinture
Et les gamins lui ont dit
Que le père Tracy fumait des cigares
Et laissait les mégots sur les bancs de l’église
Et que parfois il brûlaient et laissaient des marques
Cette année-là, sa soeur a eu des lunettes
Avec des verres épais et une monture noire
Et la fille qui habitait à côté a ri
Quand il l’a invitée à aller voir le Père Noël
Et les autres gamins lui ont expliqué pourquoi
Son père et sa mère s’embrassaient beaucoup
Et son père ne le bordait jamais le soir dans son lit
Et quand il pleurait pour qu’il le fasse
Son père se mettait en colère

Un jour, sur une feuille arrachée à son cahier
Il a écrit un poème
Et il l’a appelé “Innocence : une question”
Parce que c’était la question qu’il se posait sur sa copine
Et que c’était de ça que ça parlait
Et son professeur lui a mis A
Et l’a regardé fixement, d’un drôle d’air
Et sa mère ne l’a jamais accroché sur la porte de la cuisine
Parce qu’il ne le lui a jamais montré
Cette année-là, le Père Tracy est mort
Et lui, il a oublié comment se terminait
Le Credo des Apôtres
Et il a surpris sa soeur
En train de se faire le type sur la véranda
Et son père et sa mère ne s’embrassaient jamais
Et ne se parlaient plus
Et la fille qui habitait à côté
Se maquillait trop
Ça le faisait tousser quand il l’embrassait
Mais il l’embrassait quand même
Parce que c’est ce qui se fait
Et à trois heures du matin il se bordait lui-même dans son lit
Pendant que son père ronflait fort

C’est pour ça qu’au verso d’un sac en papier
Il a essayé un autre poème
Et il l’a appelé “Absolument rien”
Parce que c’était vraiment de ça que ça parlait
Et il s’est mis A
Et il a tracé une putain d’entaille sur chaque poignet
Et il l’a accroché à la porte de la salle de bains
Parce que cette fois il n’était pas sûr
De pouvoir atteindre la cuisine
[Stephen Chbosky]

13 commentaires:

  1. Cette interview est super... On retrouve bien Charlie ! :D
    Le poème n'a pas été trop mal traduit, je crois. Enfin tu verras par toi-même ! ;)

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    1. Merci !!
      Ça peut toujours être mieux que le coup du "Wallflower"... ;)

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    2. Wallflower... Argh, ne m'en parle pas ! ^^"

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    3. On est bien d'accord là dessus :D

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  2. Bonjour Clèm !
    Comme toujours, ton interview est super… pour le poème, je connais pas sa version originale, mais je voudrais juste savoir s'il s'agit d'un poème connu, s'il te plaît.

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    1. Merci !
      C'est un poème que Stephen Chbosky a écrit et qui est présent dans le livre :) J'espère que ça répond à ta question...

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  3. C'est juste génial comme interview, on se représente totalement Charlie dire ça ! Bravo !!!

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  4. Salut ! Je voulais juste te signaler qu'il y a quelques petites différences entre ton poème et la version du livre !

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  5. super, on retrouve parfaitement le personnage ici et.... que dire du poème...

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